La cybersécurité des hôpitaux suisses est désormais mise à rude épreuve par des cyberattaques qui ne sont plus des cas isolés ni des anecdotes lointaines.
Elles incarnent aujourd’hui une menace croissante et tangible qui touche des centaines de milliers de données médicales sensibles, met en péril des dispositifs médicaux connectés et expose des systèmes de gestion critiques.
À l’échelle mondiale, le secteur de la santé est devenu un terrain privilégié pour les cybercriminels, attirés par la valeur inestimable des informations de santé.
Mais pourquoi les hôpitaux ?
Parce que les données médicales n’ont pas de prix : elles sont riches de détails personnels et financiers, avec un potentiel d’exploitation bien supérieur à celui des cartes bancaires.
En Suisse, les chiffres ne mentent pas.
Ces données mettent en lumière les défis croissants liés à la cybersécurité des hôpitaux suisses, avec 30 331 incidents cybernétiques qui ont été rapportés à l’Office fédéral de la cybersécurité, soit une hausse vertigineuse par rapport aux 16 951 cas enregistrés durant la même période en 2022.
Ces incidents soulignent à quel point la cybersécurité des hôpitaux suisses est devenue une priorité nationale.
Dans ce contexte, il devient crucial pour les établissements de santé de renforcer leur cybersécurité et d’investir dans la protection des systèmes de gestion hospitaliers pour lutter contre les vulnérabilités qui font de ce secteur une cible idéale pour les hackers.
Quels sont les points faibles des hôpitaux ?
Comment les dispositifs médicaux connectés peuvent-ils être protégés pour garantir la confidentialité des soins ?
Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre, en nous appuyant sur des exemples récents et des données concrètes.
La sécurité des données médicales et la protection des systèmes hospitaliers ne sont pas qu’une question de conformité ; elles sont un gage de confiance pour chaque patient.
Vulnérabilités dans la cybersécurité des hôpitaux suisses face aux cyberattaques
Les établissements de santé abritent des trésors de données précieuses, qui, pour les cybercriminels, valent bien plus qu’un simple profit rapide.
Sur le darknet, un dossier médical suisse, emblématique des enjeux de la cybersécurité des hôpitaux suisses, peut atteindre jusqu’à 300 francs, un prix considérablement supérieur à celui d’une carte de crédit volée.
Ce n’est pas un hasard : chaque fiche médicale contient des informations personnelles, des antécédents médicaux, et souvent des détails financiers, tous prisés pour des fraudes à long terme, des usurpations d’identité ou encore des chantages.
Ces données, une fois volées, alimentent des réseaux de crime organisé à l’échelle mondiale, transformant la cybersécurité des hôpitaux en une priorité urgente et stratégique.
Cette urgence s’accentue face à l’explosion du volume des données médicales.
Aujourd’hui, les données de santé représentent environ un tiers des données mondiales, un chiffre vertigineux qui ne cesse de croître.
En effet, le volume de ces informations double chaque année, alimenté par l’usage croissant des dispositifs connectés et des systèmes numériques de gestion hospitalière.
Plus le volume de données augmente, plus les vulnérabilités potentielles se multiplient, et avec elles, les occasions pour les hackers de pénétrer ces systèmes.
La sécurisation des données médicales n’est donc plus seulement une question de protection des informations, mais bien une nécessité pour le bon fonctionnement des infrastructures de santé modernes.
Pourtant, malgré cette réalité alarmante, les hôpitaux allouent en moyenne seulement 5 % de leurs revenus aux technologies de l’information, un niveau de financement bien inférieur à celui d’autres secteurs critiques.
Dans la finance, par exemple, les investissements en cybersécurité sont deux à trois fois plus élevés, reflétant une prise de conscience des risques spécifiques à ce domaine.
Ce sous-investissement expose les systèmes de gestion hospitaliers à des attaques répétées et à des risques de paralysie, car les ressources financières sont insuffisantes pour installer des défenses adéquates.
Face à cette disparité, les hôpitaux suisses doivent envisager une révision de leur budget technologique afin de mieux protéger leurs systèmes et les données de leurs patients.
En somme, entre la valeur intrinsèque des dossiers médicaux, l’augmentation continue des données et un sous-investissement critique, les hôpitaux suisses se retrouvent aujourd’hui en première ligne des cyberattaques.
Pour relever ce défi, une prise de conscience collective est indispensable : renforcer la cybersécurité des hôpitaux et augmenter les ressources allouées à la protection des systèmes de gestion hospitaliers sont des actions non seulement souhaitables, mais essentielles pour préserver l’intégrité de notre système de santé.
Cybersécurité des hôpitaux suisses : cas concrets de cyberattaques récentes
Cyberattaque à l’hôpital de Wetzikon
L’hôpital de Wetzikon, dans le canton de Zurich, a récemment fait les frais d’une attaque par ransomware, une technique redoutable qui bloque l’accès aux systèmes informatiques jusqu’au paiement d’une rançon.
Face à cette cyberintrusion, les responsables ont dû prendre une décision drastique : débrancher certains dispositifs médicaux du système central afin de limiter la propagation de l’attaque.
Cette mesure de sécurité, bien que nécessaire, a généré des interruptions dans les soins, compromettant le fonctionnement de plusieurs équipements essentiels au suivi et au traitement des patients.
Les conséquences de cet incident dépassent la simple gêne opérationnelle.
En coupant temporairement l’accès aux systèmes connectés, l’hôpital a dû adapter ses protocoles de soins, retardant ainsi certaines interventions et augmentant la pression sur le personnel médical.
Cette cyberattaque souligne la vulnérabilité des infrastructures hospitalières face à des menaces de plus en plus sophistiquées, illustrant l’urgence de renforcer la cybersécurité des hôpitaux pour garantir une continuité de soins sans faille.
Cyberattaque contre l’association H+ des hôpitaux suisses
L’association des hôpitaux suisses H+, qui regroupe des centaines d’établissements de santé, a également été ciblée par une cyberattaque, bien que les dégâts directs sur ses membres aient été limités grâce à une intervention rapide.
En touchant un acteur central du secteur de la santé suisse, cette attaque visait non seulement à accéder à des informations sensibles, mais aussi à perturber le réseau de partage d’informations entre les hôpitaux.
Bien que l’impact immédiat ait été contenu, cet incident révèle la capacité des hackers à exploiter les connexions inter-hospitalières pour tenter de déstabiliser des systèmes critiques et fragiliser l’ensemble de l’écosystème de santé.
Impacts concrets de ces cyberattaques sur la sécurité des patients
Ces attaques mettent en lumière les conséquences concrètes que peuvent avoir les cyberattaques sur la sécurité des patients et la capacité des hôpitaux à fournir des soins de qualité.
La déconnexion forcée des dispositifs médicaux, comme dans le cas de Wetzikon, introduit un risque supplémentaire pour les patients, particulièrement ceux nécessitant des interventions d’urgence.
De plus, les cyberattaques compromettent non seulement la confidentialité des informations médicales, mais elles fragilisent également l’organisation des soins et la réactivité des équipes médicales.
En touchant des infrastructures critiques, les cyberattaques exposent les hôpitaux suisses à des interruptions coûteuses et risquent de faire basculer la confiance du public.
Elles soulignent la nécessité d’une protection des systèmes de gestion hospitaliers renforcée, visant à garantir à la fois l’intégrité des soins et la protection des données médicales.
En illustrant concrètement ces défis, ces exemples suisses montrent que les cyberattaques contre les hôpitaux ne sont pas de simples incidents isolés, mais des menaces persistantes qui nécessitent des actions immédiates pour sécuriser les infrastructures et protéger les patients.
Cybersécurité des hôpitaux suisses : protéger les données et les patients
Pourquoi les hôpitaux sont des cibles de choix
La cybersécurité des hôpitaux est mise à rude épreuve en raison de plusieurs caractéristiques structurelles et contextuelles propres au système de santé suisse.
Tout d’abord, la décentralisation du système de santé en Suisse complique la réponse face aux cybermenaces.
Dans un pays où la gouvernance est partagée entre plusieurs cantons et institutions, la mise en œuvre de stratégies de cybersécurité harmonisées se révèle complexe, laissant chaque établissement de santé relativement autonome dans la gestion de ses systèmes de sécurité.
Cette fragmentation crée des écarts de protection entre les institutions, des failles exploitables par des cybercriminels qui ciblent les points les plus vulnérables du réseau.
Ensuite, la multiplicité des points d’entrée renforce cette exposition.
En effet, les hôpitaux suisses, comme beaucoup de structures modernes, utilisent un grand nombre de dispositifs connectés – des machines d’imagerie aux appareils de surveillance des patients – ainsi que des systèmes d’information complexes impliquant divers fournisseurs et intervenants externes.
Chaque dispositif connecté constitue une porte d’entrée potentielle pour les hackers, et la diversité des acteurs extérieurs (fournisseurs de matériel, prestataires informatiques, etc.) augmente le risque d’intrusion par des chemins indirects, difficilement contrôlables.
Enfin, la sensibilité des données de personnalités est une dimension unique qui place les hôpitaux suisses au cœur de l’attention cybercriminelle.
La Suisse est depuis longtemps une destination privilégiée pour des patients de renom, attirés par la qualité des soins et la discrétion légendaire des établissements suisses.
Cette spécificité accroît la valeur des données conservées, attirant l’intérêt des hackers qui cherchent à s’emparer d’informations particulièrement sensibles et exploitables, menaçant non seulement la confidentialité des patients, mais aussi la réputation des institutions.
Initiatives de protection en cours
Ces initiatives témoignent de l’effort national pour renforcer la cybersécurité des hôpitaux suisses, notamment grâce au rôle clé de l’Office fédéral de la cybersécurité.
Le Centre national pour la cybersécurité (NCSC), acteur clé dans la lutte contre les cybermenaces en Suisse, a développé des outils techniques spécifiquement adaptés aux besoins des établissements de santé.
Parmi ces outils, on trouve des systèmes de détection avancés capables de bloquer automatiquement les tentatives de cyberattaque avant qu’elles n’affectent les systèmes critiques.
Ces dispositifs, alliés à des techniques de surveillance et d’analyse en temps réel, permettent de renforcer la protection des infrastructures hospitalières, réduisant ainsi les risques de pénétration par des cybercriminels.
En parallèle, les hôpitaux romands ont également intensifié leurs mesures de sécurité pour faire face aux menaces.
Par des collaborations régionales, ils échangent des informations sur les tentatives de cyberattaques, ce qui leur permet de bénéficier d’une réponse collective plus robuste et d’anticiper certaines menaces.
En renforçant leurs pare-feu, en installant des systèmes de détection de failles et en formant régulièrement leur personnel aux pratiques de cybersécurité, les hôpitaux romands contribuent à une défense proactive, essentielle pour limiter l’impact des attaques potentielles.
Ces initiatives montrent que, bien que les défis soient nombreux, des solutions concrètes et spécialisées sont à l’œuvre pour renforcer la sécurisation des données médicales et garantir la protection des systèmes de gestion hospitaliers.
Cependant, face à une menace en constante évolution, ces efforts devront être régulièrement adaptés et améliorés pour préserver la résilience des hôpitaux suisses et protéger leurs patients.
Optimisation des systèmes informatiques pour réduire les vulnérabilités
Importance des investissements en cybersécurité
Aujourd’hui, les hôpitaux suisses se trouvent à un carrefour stratégique où des investissements accrus en cybersécurité ne sont plus une option, mais une nécessité.
L’augmentation des budgets alloués à la sécurité des systèmes informatiques permettrait de renforcer considérablement les infrastructures critiques de santé, limitant ainsi les vulnérabilités qui les rendent si attractives pour les cybercriminels.
Chaque franc investi en cybersécurité contribue à établir des systèmes plus résilients, en intégrant des technologies capables de détecter et de contrer rapidement les tentatives d’intrusion.
Cet investissement proactif non seulement protège les informations médicales et les dispositifs vitaux, mais garantit aussi la continuité des soins en cas de tentative de piratage.
En investissant dans des solutions de pointe, les hôpitaux peuvent faire face à l’évolution rapide des cybermenaces tout en réduisant le risque d’incidents coûteux et potentiellement dangereux pour la sécurité des patients.
Intégration de dispositifs de connectivité sécurisée
La connectivité des dispositifs médicaux – qu’il s’agisse de systèmes de gestion des laboratoires (LIMS), de middlewares ou d’autres technologies connectées – joue un rôle crucial dans le fonctionnement moderne des hôpitaux.
Cependant, ces outils, indispensables pour le suivi et l’analyse des données de santé, introduisent également de nouvelles vulnérabilités en raison de leurs multiples points d’entrée.
Intégrer une connectivité sécurisée pour ces dispositifs est donc essentiel.
Par exemple, un middleware sécurisé peut agir comme un filtre et une barrière entre les systèmes internes et les périphériques externes, limitant ainsi les possibilités d’accès non autorisé.
La segmentation du réseau, couplée à des protocoles de chiffrement avancés, réduit les risques de propagation d’attaques d’un dispositif connecté à l’ensemble du réseau informatique hospitalier.
Dans un monde de plus en plus interconnecté, garantir la sécurité des dispositifs médicaux et des systèmes de gestion de données est un impératif.
Chaque point de connectivité doit être envisagé non pas comme une simple extension des capacités d’un hôpital, mais comme une potentielle faille à sécuriser en priorité.
Exemples de solutions techniques
Pour améliorer la cybersécurité des hôpitaux suisses, plusieurs solutions techniques peuvent être intégrées dans les systèmes hospitaliers :
- Chiffrement des données : en appliquant un chiffrement de bout en bout sur toutes les informations sensibles, les hôpitaux s’assurent que même en cas d’intrusion, les données restent inaccessibles et inutilisables pour les cybercriminels.
- Pare-feu robustes et systèmes de détection d’intrusion : l’installation de pare-feu de nouvelle génération permet de bloquer les accès non autorisés, tandis que les systèmes de détection d’intrusion surveillent en permanence les anomalies, permettant une réaction rapide en cas de tentative d’attaque.
- Politiques de sécurité des mots de passe : une politique stricte de mots de passe pour les accès aux dispositifs connectés et aux logiciels hospitaliers réduit les risques d’intrusion par des méthodes classiques comme le phishing ou l’attaque par force brute. La mise en œuvre de l’authentification multi-facteurs (MFA) apporte une couche de sécurité supplémentaire, particulièrement efficace pour les accès sensibles.
Chaque solution, qu’elle concerne le chiffrement, les pare-feu, ou les politiques de mot de passe, contribue à renforcer une infrastructure capable de résister aux cyberattaques les plus sophistiquées.
En visualisant ces stratégies par des schémas ou des infographies, les hôpitaux et leurs partenaires peuvent mieux comprendre les mécanismes de défense en place et les mesures à prendre pour une protection optimale.
En résumé, l’optimisation des systèmes informatiques hospitaliers représente une ligne de défense vitale pour protéger les données et garantir la sécurité des patients.
La cybersécurité n’est plus seulement une précaution, mais un investissement stratégique pour l’avenir des soins.
Expertise en connectivité sécurisée des dispositifs médicaux et systèmes connectés
Risques spécifiques des dispositifs connectés
Avec l’avènement de l’Internet des objets médicaux (IoMT), les dispositifs connectés tels que les systèmes de gestion des laboratoires (LIMS) et les middlewares sont devenus des éléments essentiels au fonctionnement des hôpitaux modernes.
Cependant, ces outils, bien qu’indispensables, introduisent de nouvelles vulnérabilités dans les infrastructures hospitalières.
Contrairement aux systèmes fermés, ces dispositifs ouverts et interconnectés sont susceptibles d’être exploités par des cyberattaques sophistiquées.
Par exemple, un middleware non sécurisé peut devenir une porte d’entrée pour les cybercriminels, qui peuvent ainsi accéder aux réseaux internes en exploitant un dispositif externe insuffisamment protégé.
En se connectant au réseau hospitalier par l’intermédiaire de ces points de vulnérabilité, les hackers peuvent exfiltrer des données sensibles, installer des ransomwares ou même perturber le fonctionnement de dispositifs médicaux critiques.
Ces vulnérabilités des systèmes hospitaliers rappellent l’importance cruciale d’une connectivité sécurisée des dispositifs médicaux pour limiter l’exposition des hôpitaux aux cybermenaces.
Solutions de sécurisation de la connectivité
Pour contrer ces risques, il est essentiel d’adopter des solutions de sécurité rigoureuses qui garantissent la connectivité sécurisée des dispositifs médicaux.
Voici quelques-unes des meilleures pratiques en matière de protection de la connectivité hospitalière :
- Segmentation du réseau : La segmentation du réseau consiste à créer des sous-réseaux dédiés pour les différents dispositifs médicaux, séparés du réseau principal. Cette isolation limite la propagation des cyberattaques, en empêchant un malware d’accéder à l’ensemble des infrastructures en cas d’intrusion. Ainsi, même si un point d’entrée est compromis, l’attaque est contenue au sein du sous-réseau et n’impacte pas l’ensemble du système.
- Chiffrement des données : En chiffrant toutes les données échangées entre les dispositifs connectés et les systèmes centraux, les hôpitaux s’assurent que les informations sensibles restent inaccessibles aux tiers non autorisés. Le chiffrement de bout en bout protège les données aussi bien lors de leur stockage que de leur transmission, réduisant le risque de vol ou d’interception de données sensibles.
- Authentification multi-facteurs (MFA) : L’authentification multi-facteurs ajoute une couche supplémentaire de sécurité en exigeant plusieurs méthodes de vérification pour accéder aux systèmes critiques. En combinant un mot de passe fort avec un autre facteur de vérification (comme une empreinte digitale ou un code unique), la MFA réduit significativement le risque de compromission par un accès non autorisé.
L’intégration de ces pratiques constitue un socle solide pour la protection des systèmes hospitaliers et la sécurisation des flux d’informations entre les dispositifs médicaux.
La mise en place d’une connectivité sécurisée des dispositifs médicaux permet non seulement de préserver l’intégrité des systèmes de gestion des soins, mais également de renforcer la confiance des patients et du personnel médical face à des environnements de plus en plus connectés.
En prenant ces mesures, les hôpitaux suisses non seulement renforcent leur résilience face aux cyberattaques, mais protègent aussi les données médicales critiques et la continuité des soins, éléments clés dans l’offre de services de qualité et de sécurité attendue par les patients.
Mesures de protection avancées et recommandations
Initiatives gouvernementales et régionales
Pour répondre aux menaces croissantes des cyberattaques sur les infrastructures de santé, l’Office fédéral de la cybersécurité (OFCS) en Suisse a développé une stratégie robuste basée sur quatre piliers essentiels :
- Sensibilisation : Informer les organisations, y compris les hôpitaux, sur les cybermenaces et les risques émergents. En promouvant une culture de cybersécurité, l’OFCS encourage une vigilance accrue face aux comportements suspects et aux tentatives de phishing.
- Prévention : Mettre en place des outils et protocoles de prévention pour détecter les cyberattaques avant qu’elles ne causent des dommages. L’OFCS fournit des ressources techniques et des lignes directrices sur les meilleures pratiques pour éviter les intrusions.
- Réduction des dommages : En cas d’attaque, minimiser les conséquences pour les infrastructures et les données sensibles en aidant les hôpitaux à développer des plans de réponse rapides et efficaces. Cela comprend des procédures de confinement et des solutions de récupération des données.
- Sécurité accrue des produits numériques : Collaborer avec des fournisseurs pour renforcer la sécurité intrinsèque des logiciels et dispositifs connectés utilisés dans les hôpitaux, garantissant que les technologies adoptées respectent des standards de sécurité rigoureux.
En complément, la Suisse participe activement à des exercices de simulation pour évaluer et renforcer la préparation des infrastructures critiques.
Par exemple, Cyber Europe, un exercice d’ampleur organisé en collaboration avec d’autres nations européennes, simule des attaques de grande envergure contre les infrastructures essentielles, y compris le secteur de la santé.
Ces simulations impliquent des milliers de spécialistes et permettent de tester les réactions en temps réel, d’identifier les faiblesses et d’ajuster les stratégies de défense en fonction des nouvelles tactiques des cybercriminels.
Recommandations pratiques pour les hôpitaux
Pour renforcer leur cybersécurité, les hôpitaux peuvent adopter des mesures simples mais efficaces afin de réduire leur exposition aux cyberattaques. Voici quelques recommandations concrètes :
- Mises à jour régulières des logiciels : S’assurer que tous les systèmes et dispositifs connectés utilisent les dernières versions des logiciels pour corriger les vulnérabilités connues. Les mises à jour fréquentes permettent de maintenir une protection optimale face aux nouvelles menaces.
- Audits de sécurité : Réaliser des audits réguliers pour identifier les failles potentielles et évaluer l’efficacité des mesures de protection en place. Les audits permettent une vue d’ensemble et facilitent la priorisation des améliorations à apporter.
- Formation continue des employés : Former le personnel aux bonnes pratiques de cybersécurité, notamment à la reconnaissance des tentatives de phishing, à la gestion sécurisée des mots de passe et aux protocoles d’urgence en cas de suspicion de cyberattaque. Une équipe bien formée représente une barrière de protection efficace contre les erreurs humaines, souvent exploitées par les cybercriminels.
En adoptant ces pratiques, les hôpitaux suisses pourront mieux protéger leurs systèmes critiques et les données sensibles de leurs patients, contribuant ainsi à une infrastructure de santé résiliente et fiable.
Conclusion
La cybersécurité dans les hôpitaux suisses n’est plus une simple précaution, mais une nécessité vitale face à l’intensification des cyberattaques ciblant le secteur de la santé.
La valeur élevée des données médicales, les failles introduites par la connectivité des dispositifs médicaux et les contraintes budgétaires qui limitent l’optimisation des systèmes informatiques, ces éléments combinés exposent les hôpitaux suisses à des vulnérabilités de plus en plus exploitées par des cybercriminels.
Pour relever ces défis, il est essentiel que les établissements de santé priorisent la cybersécurité et adoptent des stratégies de sécurisation des données médicales ainsi que des solutions de connectivité sécurisée.
En collaborant avec des experts et en renforçant les infrastructures technologiques, les hôpitaux peuvent améliorer leur résilience et assurer la continuité des soins, même face à des menaces sophistiquées.
À l’avenir, la cybersécurité des hôpitaux suisse devra s’adapter aux évolutions constantes des cybermenaces, qui ne cessent de se diversifier et de se perfectionner.
Les avancées technologiques, tout en apportant des bénéfices énormes, ouvrent de nouvelles portes que les cybercriminels sont toujours prêts à exploiter.
Maintenir une protection efficace nécessitera donc une vigilance accrue, des mises à jour régulières, et une adaptation continue des systèmes.
Dans cette lutte, les hôpitaux suisses, comme toutes les infrastructures critiques, joueront un rôle central pour garantir une santé numérique sécurisée et digne de la confiance de leurs patients.